Stockholm – Suède : Il y a 26 ans
« -C’est une fille madame… »
La voix enjouée de la sage femme regardant le bébé blonds qu’elle tiens dans les mains raisonne aux oreilles de Margareth Andreassen. Qu’elle étrange sensation d’être mère… Pour une actrice de théâtre très connu, cela est d’autant plus troublant.
« -Gabrielle… Elle s’appellera Gabrielle »
Ce nom est une évidence pur et simple pour Margareth. Car si elle est embaumée de sentiments affectueux, il n’en a pas était toujours ainsi.
Il y a encore un an, elle était Maggy, l’écrivaine – actrice qui enflammait les critiques avec des livres qui faisait du grabuge et des interprétations trempées de classiques. Sa réputation de libertine, elle la méritait, et elle le savait. Chaque soir, elle vivait dans les bras dans un autre homme que la veille. Ne jamais s’attacher, ne jamais s’arrêter, vivre à en crever. Elle était de ces filles sublimes, qui attisent les regards, les convoitises et les contrats. C’est pourquoi quand elle reçut un billet doux dans sa loge, après une représentation, lui décrivant son jeu du soir comme un enchantement de romantisme et une origine a des sentiments amoureux, elle crut au canular. Mais ces lignes bouleversèrent Maggy, elle voulut savoir qui avait laissé ce billet. Elle retrouva un homme, un avocat rangé du nom de Owen. Elle s’en éprit. Ils vécurent une idylle passionnée mais calme et respectueuse. Margareth apprenait la tendresse et la sérénité. Quand elle appris au bout d’un mois qu’elle le fréquentait, qu’elle était enceinte, elle pensa à avorter, mais une nouvelle néfaste la fit changer d’avis. Il venait de mourir dans un accident de voiture. L’écrivaine jura que jamais elle n’oublierait cet homme, elle garderait l’enfant pour faire vivre dans sa vie, cet homme qui lui avait tant appris. Elle décida de se ranger définitivement et refusa de refaire sa vie. Alors pourqui Gabrielle ? Car ce fameux soir sur scène, où elle avait reçut le billet doux, elle jouait une Gabrielle, et elle s’en souvient encore…


Autour du monde : Il y a entre 24 et 18 ans
Dès qu’elle fut mère, Maggy se calma. Décidant de ranger son ancienne vie au placard, elle se racheta une conduite et s’occupa de sa fille. Cependant, Margareth restait une personnalité forte. Elle avait ce besoin quotidien d’écrire et de dénoncer, elle devait voyager et rencontrer du monde, voire du pays et ne jamais rester en place. Beaucoup de parents célèbres aurait abandonné leur enfant à leur nourrice. Mais Maggy n’en fit rien. Elle assuma son choix jusqu’au bout et elle traîna sa fille partout avec elle, la couvrant d’amour et d’attention. Elle lui a volé son enfance me direz vous ? Non, elle lui a créé une enfance qui allait forger son caractère par la suite. Indépendante et très intelligente, Gabrielle ne menait la vie dure à sa mère. Elle ne savait comment les autres enfants de son age vivaient et elle se contentait de sa vie entre Stockholm, l’Europe, les USA. Sa mère ne vivait en « People », elle avait juste besoin de vivre partout. Donc, les deux filles changeaient de domicile tout les 2 ou 3 mois. 3 moisà Londres, puis 4 à Boston, pour finir 3 à Stockholm etc… Leur vie était certes très particulière, mais a l’inverse, Maggy soignait l’éducation et l’apprentissage de sa fille comme personne. Elle instruit Gabrielle comme une petite savante, l’emmenant visitait des monuments partout où elle s’arrêtaient. Gabrielle devint un puit de science. Et ce très tôt. Sa mère avait beaucoup de projets pour elle. Elle n’acceptait pas d’avoir des vies séparées. Maggy ne pouvait se séparer de sa fille, et donc, elle voulait que sa fille partage sa vie, ses salons littéraires, ses répétitions de théâtre, bref, elle voulait offrir une vision de cet autre monde à sa fille, pour lui permettre de choisir plus tard.


Majoritairement New York : Il y a entre 17 et 12 ans
Durant cette période, Maggy décida de rester sédentaire dans une ville. Comme cela, elle permit à sa fille d’avoir une éducation normale. Elle avait choisit New York, car elle y avait un appartement immense et que son éditeur était basé là bas aussi. Maggy n’écrivit pas de romans durant cette période. Elle se concentra sur ses mémoires. Elle décida de sortir son autobiographie. Elle profita de cette longue période pour faire un point et se consacrer à sa fille. Même si elle était toujours aux dîners de galas et autres festivités, elle avait décidé de faire le point sur sa vie. Pendant ce temps, Gabrielle se faisait des amis et vivait comme une fille de son age. Enfin, une fille qui n’a pas de père et qui est fusionnelle avec sa mère. Cette relation reste cependant saine. C’est juste un lien extrêmement fort et une compréhension très pointue l’une de l’autre. Les deux femmes apprirent pendant cette période à se découvrir vraiment et elles tissèrent des liens qui ne devraient jamais se défaire. Margareth écrira plus tard que « sa fille est le livre qu’elle a réussit le mieux mais dont elle ne connaîtra jamais la fin ». Quant à Gabrielle, elle aura toute sa vie une admiration sans faille pour cette femme si forte qui partage son toit. Impressionnée, et fière, elle tentera toute sa vie d’être à la hauteur de ses attentes.


New York : Il y a 11 ans
Lorsque Gabrielle avait 15 ans, un évènement a changé sa vie. Sa mère la protégeant de toute l’émulation qui tournait autour d’elle, avait omit de la mettre en garde contre le revers de la médaille de la popularité. Margareth avait cependant décidé d’informer sa fille de ce qu’elle attendait d’elle. En effet, Margareth tenait à montrer une image impeccable. Elle prenait grand soin de soigner ce que l’on disait dans les journaux à son propos, il était donc primordial que sa fille unique sache se tenir. Gabrielle, en ayant marre de devoir faire bonne figure, décida qu’elle en avait assez. Qu’il était temps qu’elle vole de ces propres ailes. C’est ainsi qu’elle se retrouva à la final de hockey avec son petit ami d’alors. Une histoire banale, si ce n’est que le lendemain, en une de la presse a scandale, on voyait son visage embrassant à pleine bouche son ami. Certaines photos allaient même jusqu’à montrer son petit ami lui passant la main à des endroits limite catholique. Gabrielle fut en pleure. Sa mère accusa le coup et ne blâma pas sa fille. Elle en prit pour elle de ne pas lui avoir montrer le vrai visage des médias. Gabrielle devra garder des séquelles de cet événement. Mais elle en a tiré aussi des conclusions qui changèrent sa vie. Dès lors, elle se tiendrait irréprochablement en société. Elle marcha alors non plus derrière sa mère mais à côté. Margareth acceptant que sa fille ai grandi lui laissa le champs libre pour vivre sa vie. A sa grande surprise, Gabrielle décida que sa vie était de partagé la célébrité de sa mère. Elle continuerais de l’accompagner aux galas et bientôt, elle deviendrais très connues de la « haute » de New York. On en parlait déjà à l’époque comme d’une futur femme puissante. Et dieu sait qu’on avait raison de tenir pareil propos !


Un peu partout aux USA : Il y a entre 8 ans et 5 ans
Margareth était toujours une écrivaine de succès. Elle avait vendu tellement de livres que les choses roulaient à merveille pour elle. Gabrielle avait appris les filons de la popularité et elle en tirait beaucoup. Elle aimait être conviée aux dîners intellectuels de sa mère et les autres invités aimaient aussi sa compagnie. Une jeune fille éclairée et intelligente, très cultivée, d’une amabilité et d’un maintien exemplaire. Les hommes la convoitaient, elle les impressionnait, et les femmes avaient des réactions diverses, la plus évidente et le sentiment d’infériorité. En effet, avec l’âge, Gabrielle s’était efforcée de tirer vers la perfection, et croyez moi, elle s’en approchait énormément. Elle était excellente partout, jamais un fashion faux pas, jamais une parole déplacée, jamais un troubles, jamais un scandale, la petit Andreassen était de ces femmes pour qui l’excellence est un quotidien. Mais n’est ce qu’une façade ? Je dirais que oui, car en privé, elle est beaucoup plus décontractée, mais c’est comme si la perfection était devenue un style de vie. Même sans y faire attention, elle garde un maintien élégant et une présence forte. Elle est de ses personnalités fortes et mystérieuses qui restent des mystères pendant longtemps. Elle paraît à la fois lointaine et accessible, supérieure mais simple, un savant mélange détonnant qui fait un effet apprécié en soirée. Miss Andreassen choisit pourtant le journalisme à la célébrité. L’éditeur de sa mère lui proposa d’écrire, un producteur de faire du cinéma, un créateur de devenir son égérie, mais Gabrielle ne voulait pas de ce monde. Elle voulait rester dans le palpable. Elle fit une ou deux campagnes de publicités pour des parfums qu’elles jugeaient « originaux » mais sa carrière « people » se limita à cela et en général, les gens n’ont pas retenue son nom sur les affiches.



La Grosse Pomme : Il y a entre 3 ans et Hier.
La seule certitude quant à son avenir était que jamais elle ne vivrait la vie de sa mère. Elle le savait, elle aimait ces dîners mais elle ne voulait que sa vie se résume à cela. Et quand elle rencontra Terence, elle le su, elle avait trouvé sa vie rêvée. Après avoir enchaîné les histoires amoureuses, Gabrielle tomba vraiment amoureuse d’un certain Terence. Un jeune fils de banquier, amené à devenir lui aussi banquier. Mais cela, Gabrielle s’en fichait. Elle ne voyait que son attention et son respect pour elle. Terence était fou de l’élégance et du caractère que dégageaient Gabrielle, et la belle était éperdument amoureuse de la stabilité et du romantisme du jeune homme. Leur idylle était assez originale. Indépendant et pas pressés, ils ne se consumèrent pas dans une passion éphémère. Ils avaient tout les deux la tête bien trop remplie pour se laisser aller à d’aussi prompts agissements. C’est ainsi qu’ils apprirent à s’aimer. Tout eux étaient réticents de s’attacher. La peur de souffrir et d’être vulnérable. Mais ils se firent mutuellement confiance ; Ils devinrent un couple que l’on ne citait que dans la partie « UP » des tabloids et sur lequel on jetait un œil envieux. Pas démonstratifs, pas orgueilleux, l’amour dans ce qu’il y a de plus épuré…
C’est Terence qui invita Gabrielle sur ce bateau. Il va la demander en mariage mais il n’en ai pas encore bien sur. Cependant cette croisière s’annonce inoubliable…