Une première soirée déprimante {Pv Louanna}

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Depuis que la belle Calliope s’était faite plaquée le jour de son propre mariage, elle ne croyait plus en l’amour. Et pourtant, elle était là, sur un bateau qui fêtait l’amour et pour deux mois en plus. Autant dire que lorsqu’Amanda, sa meilleure amie, lui avait parlé de ce voyage, la belle blonde n’avait pas sauté au plafond…. Amanda avait alors insisté, lui expliquant qu’elle avait vraiment besoin de sa meilleure amie pour la soutenir mais sans jamais vraiment lui expliquer la véritable raison. Amanda savait que Calliope ne serait pas contente d’apprendre qu’elle courait derrière un mec qui s’en moquait, un vrai gâchis lui dirait-elle certainement. Après avoir insisté, Calliope avait finalement accepté pour la soutenir mais elle ne savait pas trop si elle tiendrait deux mois autour de tous ces couples qui se croyaient à l’abri alors que finalement, on finissait tous par détester la personne qu’on avait aimé. Non, vraiment, elle ne croyait plus en l’amour et la barrière amour/haine était si fine et on finissait toujours par la franchir…. Voir tous ces couples allait lui rappeler sa propre histoire qui avait tourné a en eau de boudin…. Mais, elle pouvait bien faire ça pour son amie mais elle espérait qu’il existerait des soirées qui n’étaient pas trop centrées sur l’amour et qu’elle pourrait tout de même s’amuser….

Finalement, elle avait remarqué qu’elle n’était pas la seule célibataire. Pendant l’introduction avant qu’ils ne prennent le départ, le capitaine avait expliqué que tout le monde était le bienvenue : amoureux, célibataire endurci, célibataire recherchant l’amour…. Bon, elle faisait clairement partie des célibataires endurcis et qu’elle n’était pas la seule. D’ailleurs, dès son arrivée sur les quais, elle avait bousculé un jeune homme du nom de Drake qui semblait ne pas être du genre à s’attacher. Ou en tout cas, il ne semblait pas en couple puisque dès leur premier regard, les deux jeunes gens s’étaient mis à se charmer. Calliope ne croyait plus en la fidélité et il était clair que le jeune homme pouvait être en couple et la draguer. Mais, il n’était accompagné par personne et lorsqu’il repartit de son côté, il ne rejoignit personne. Calliope s’était toujours promis de ne pas faire ce qu’on lui avait fait : à savoir piquer le mec d’un autre…. La blonde avait détesté cela et elle ne voulait pas infliger ça à sa pire ennemie… Quoiqu’à la personne qui se disait son amie, oui mais pas aux autres.

Enfin bref, la belle était à présent sur le bateau. Et cette première journée s’était plutôt bien passée, enfin, dans lorsqu’on avait de l’argent à dépenser sur ce bateau, c’était très vite agréable. Pourtant, la soirée, elle, allait être moins facile puisque quand elle était entrée dans la grande salle de réception du troisième étage, elle avait vu tous ces couples et elle avait failli retourner mais finalement, elle décida de s’installer au bar pour ne pas être face à tous ces couples et à passer sa soirée à noyer sa nostalgie dans l’alcool. N’allez pas croire qu’elle était du genre alcoolique, non, elle avait juste pas envie de penser à tous ces anciens problèmes et profiter de sa soirée. Pour ça, elle devait boire un peu pour faire le vide dans sa tête. Un autre moyen était quand elle mangeait mais là, elle préférait boire…. Au bout d’une heure, elle décida de bouger et d’aller se placer un peu en retrait de la salle, voir si elle ne voyait pas quelqu’un qui pourrait lui faire passer le temps, un mec qu’elle draguerait ou avec qui elle ferait la fête. Mais non, elle ne vit personne, là au fond de la salle, près de l’entrée de la cuisine….

Le bateau était parti depuis le début d'après-midi et pourtant, déjà tout le monde s'afféraient dans les cuisines. Je regardais ce petit monde qui déambulait dans la salle, à préparer les tables et les décorations. J'avais mon superbe uniforme blanc et je surveillais que tout ce passait bien avant de me mettre à mes confections. J'avais déjà donné quelques instructions au personnel et je finissais d'installer ma petite Johanne à une table avec un peu de pâte à sel. Généralement, elle ne venait pas nous embêtait, mais je préférais avoir un oeil sur elle. Lorsque mes commis revinrent avec les ingrédients, je pris mes ustensiles et me mit à la confection. J'avais fait quelques croquis pour que le personnel sache quelles formes je voulais que les desserts aient ainsi que dans quel ordre les couches de génoise et de glaçage devait se trouver. J'étais fière de ce que j'avais imaginé. Les commis tournaient en rond, tout le monde attendait cette soirée avec impatience car se serait le premier repas de la Croisière et par conséquent, il valait mieux que les repas soient de bonnes qualités. On avait fait appel à moi car, malgré ma jeunesse dans le métier, mes confections avaient déjà remporté quelques prix et elles étaient réputées.

J'avais passé des concours et gagné le premier ou le second prix. J'avais aussi confectionné des gâteaux pour des stars ou pour des mariages et j'avais gagné une renommée exemplaire en quelques mois. Je m'étais donc embarquée dans cette aventure avec un grand plaisir, parce qu'ainsi, je pourrais gagner encore des places dans le monde de la pâtisserie, mais qui sait, je trouverais peut-être le grand amour. Je me retournais vers Johanne de temps en temps pour voir si tout allait bien, elle captivait le regard des gens ce qui me redonnait le sourire à chaque fois que mes yeux la croisait. Elle me donnait du courage et il faut dire que nous en avions besoin. Il y avait un bon nombre de passagers et il fallait qu'il y ait au moins un gâteau par personne. Nous en ferions donc plus que demandé. Le travail avait déjà bien avancé, c'était le milieu de l'après-midi et plus de la moitiée des passagers auraient le dessert ce soir-là, nous avions encore du temps et heureusement. Il y eut un petit incident, le caramel avait trop cuit, un apprentis s'en était occupé, lorsqu'on était venu me voir pour me demander de rattraper ce caramel, autant dire que mon humeur était massacrante, j'étais sous pression et la moindre chose qui allait de travers m'agaçait au plus haut point. C'est pourtant avec le sourire que j'allais aider ce jeune homme. Le caramel fut sauvé.

La journée fut pleine en émotions, mauvaises émotions, mais émotions quand même. On arrivait à la fin de l'après-midi et les desserts étaient fait et dans la chambre froide. On proposa notre aide aux cuisiniers, mais ceux-ci refusèrent poliment. J'accordais une pause à mes « employés » et je pris ma fille pour sortir prendre l'air, puis nous retournâmes dans notre cabine. Je sortis une jolie robe de soirée pour Johanne et je me dirigeais vers la salle de bain. La cabine était luxueuse et je n'avais pas regretté mon choix, Johanne avait de la place pour ses jouets et moi pour mes tenues et surtout mes chaussures. Oui parce que les Chaussures étaient mon péché mignon. J'avais passé une heure dans la cabine à me préparer pour la soirée. Les Chefs n'étaient pas obligés de mettre l'uniforme pour la soirée, c'est pourquoi j'avais choisis une robe simple, mais pleine de goût et qui rappelait mon dessert. Une robe d'une teinte rouge-orangée voilé et satiné, accompagné d'escarpin en cuir orangé. J'avais customisée le badge de chef pâtissier accroché sur la robe. Les cheveux relevés en chignon et quelques mèches rebelles ondulés. Johanne avait une robe plus simple et dans les tons de blanc cassé, ce qui contrastait avec ces cheveux bruns.

Nous nous rendîmes dans la salle de réception, j'allais vérifier aux cuisines que tout allait bien. Je regardais les gens s'afférer dans la salle de réception et entendis la voix du Capitaine invitant les passagers à se rendre dans la salle. Ils n'allaient pas tarder. Johanne s'était posé derrière moi et regardait les gens entrer et s'asseoir. Lorsque tout le petit monde entra et s'installa, les bourdonnements des conversations envahirent l'air. Le sourire jusqu'aux oreilles, le repas commença. Les Chefs avaient une table à eux, j'y assi donc Johanne et demanda à l'une des employées de la garder. Je retournais aux cuisines. Johanne me suivi malgré moi, mais pas que, une jeune femme se tenait là, tout prés. Je l'observais et elle semblait triste, c'était le mot. Je la regardais discrètement et je m'avançais vers elle.

- Mademoiselle? Vous allez bien?